19 janvier 2009

Le vieil arbre



Sur le tronc tordu
d'un très vieil arbre malade
poussent des branches neuves

J'aime voir comme la nature est forte. Elle reprend ses droits à la vie et à la beauté si intensément que cela invite au respect. Cet arbre n'est pas à la veille de mourir, il a trop d'énergie encore. Il l'a distribue dans moins de branches qui montent moins haut mais il tient bon et porte beau. J'ai vu une ancienne route envahie par des pommiers sauvages qui repoussaient l'asphalte pour donner leurs fruits à l'automne. J'ai vu cette merveille d'engoulevent couver près du boulevard Métropolitain. L'être humain réalise rarement à quel point il fait partie prenante de cette nature si forte. J'aimerais que la nature inspire tout ceux qui souffrent, qui sont malades ou qui sont blessés. Qu'elle leurs dise courage, ça va passer. J'ai vu la semaine dernière un pauvre homme en guenille, une bouteille de vin rouge sous le bras qui faisait le clown sur le trottoir. Il me regardait bien en face de l'autre côté de la vitre devant laquelle j'étais assise dans un large fauteuil d'un café. J'étais bien au chaud devant une quésadilla aux patates douces et un excellent capucino. J'ai mis du temps à comprendre, il a fait le fou durant cinq bonnes minutes car je persistait à ne voir que ses vêtements troués alors qu'il gelait à pierre fendre. J'ai finalement vu et partagé sa joie. Dès que j'ai souri, il a continué son chemin en marchant normalement. Il était heureux et voulait partager sa joie avec quelqu'un. C'est vrai qu'une joie partagée est deux fois plus grande. Étrangement, une tristesse partagée est deux fois moins lourde.

Un homme en guenille
dehors par moins vingt degré
a dansé pour moi

Aucun commentaire: