12 août 2011

La rivière Nicolet, juste après les rapides.

Rivière Nicolet
près des truites ensemencées
un martin-pêcheur

Le travail que l'on fait depuis des années au Québec afin de récupérer la beauté et la propreté de nos rivières profite à tous et même à la faune.  Cette année nous avons vue deux martin-pêcheurs, un au-dessus de la Nicolet et l'autre au-dessus d'un ruisseau qui s'y jette à la hauteur de Notre-Dame de Ham, le ruisseau à Morasse.  Si vous ne le voyez pas sur mon aquarelle, c'est qu'il est passé bien trop vite pour que je puisse le dessiner. Il y a deux ans nous avions aperçue une loutre dans l'eau froide du même ruisseau.  L'eau de la Nicolet est chaude car elle serpente en pente douce et ne possède que peu de fond, on s'y laisse dériver doucement à sa surface avec l'aide d'une bouée comme des enfants sages.  Même mon chum qui n'aime pas trop l'eau et surtout pas si elle est froide s'y est aventuré avec son père, un voisin de l'âge de son père et moi.  Nous avons discuté des lois qui ont bien changées et des habitudes des riverains qui sont longues à suivre le pas.  Bien sur, c'est dans sa partie tranquille que nous nous baignons, en remontant la rivière à pied et en redescendant avec le courant.  La chute est dangereuse et les rapides un peu trop forts pour s'y aventurer.  Pour se faire masser le dos, rien de mieux que le ruisseau glacé et ses chaudrons qui se renversent doucement en traversant une forêt mixte propice à la cueillette des champignons et des framboises.  Cette année le beau temps nous a offert plus de framboises que de champignons.  
Je suis contente de voir que nous pouvons à nouveau nous baigner sans crainte dans bien des rivières qui nous refoulaient par leur mauvaise odeur il n'y a pas si longtemps.  Petite fille, je me baignais dans le fleuve et c'était naturel.  Aujourd'hui, quand je dis que j'ai sauté à l'eau à Montréal au quai Jacques-Cartier, mes amis croient au canular.  Pourtant, il y a des photos, et l'eau était bonne, sentait bon et était à 22 degré celsius, la même température que l'air au moment de la baignade à 8h du matin en juillet dernier.  
J'aime l'eau, j'adore nager, depuis le début des vacances scolaires ma piscine est envahie par les enfants du camp de jour.  Je la leur laisse de bonne grâce et utilise plutôt la piscine extérieur du quartier après 17h.  Malheureusement, même s'il n'y a pas grand monde, il y est difficile de nager vraiment sans le support d'un corridor de natation pour indiquer aux enfants de sauter ailleurs que sur ma tête.  Je suis certaine que tous les enfants ne sont pas aveugles mais s'il y en a un seul, il est pour moi, c'est comme ça.  Alors je me joint à ceux qui vont plonger du tremplin et je m'exerce aux deux seuls plongeons que je connaisse: l'ange et le plongeon arrière.  Et je dois dire que je suis fière d'y arriver encore assez bien pour que les enfants me regarde avec respect.  Qui sait, à force, celui qui est aveugle finira-t-il par me voir.

2 commentaires:

Monika a dit...

J'aime beaucoup ton haïku du martin pêcheur !

linerouge a dit...

Merci Monika, je suis heureuse de voir que tu lis mes billets. C'est un honneur.