16 novembre 2011

Novembre

L'automne est lugubre 
j'apprends qu'une de mes cousines
se meurt d'un cancer

Je n'ai jamais fait de vélo si tard en saison.  L'automne est vraiment doux cette année.  Il n'est pas rare de voir la première neige tomber à ce moment-ci,  habituellement, mais cette année je suis encore à vélo et je ne suis pas la seule.  J'arrêterai quand le temps sera maussade, la pluie glacée me freine et la neige également.  A cause des freins justement, qui ne fonctionnent pas à leur meilleur et qui rendent les déplacements plus risqués.  Pourtant, malgré le beau temps et les feuilles qui sont si belles et les odeurs qui sont merveilleuse quand on marche dans celles qui sont tombées, je trouve cet automne maussade, lugubre même.  Une seule mauvaise nouvelle l'a transformé en décor de film d'halloween, une de mes cousines se meurt d'un cancer.  Ce n'est pas que j'étais proche de cette cousine, je ne la voyais presque jamais.  Elle était de quelques années mon aînée, elle est morte dimanche dernier.  Ça c'est passé très vite, elle avait un cancer des poumons et seulement 58 ans.  Étant petite, elle venait quelquefois nous garder et mes sœurs et moi la trouvions génial, belle comme une princesse et dégourdie comme une exploratrice.  Nous étions littéralement éblouies d'être en sa présence et buvions chacune de ses paroles. La dernière fois que je l'ais vue je lui avais parlé de cette admiration et elle trouvait ça très drôle.  J'aurais aimé la connaître mieux.  La vie n'a pas fait en sorte que ce soit ainsi.  C'était une belle personne, un peu rebelle mais avec un très bon cœur.  Ma sœur va écouter du Charlebois cette semaine en pensant à elle.  C'est elle qui nous l'avait fait connaître et je ferai la même chose en souvenir d'elle.  C'est idiot de se rendre compte combien on aimait une personne sans jamais le lui avoir dit.  C'est toujours pour ça qu'on est triste en fait quand quelqu'un meurt, parce qu'on se sent bête de n'avoir pas exprimé simplement ce qu'on ressentait quand il était encore temps.  Je me le tiens pour dit.  Merci pour la leçon, chère cousine.

2 commentaires:

Venise a dit...

Le présent du présent, se l'offrir, surtout pour se dire que l'on s'apprécie. Une personne avec qui on a eu une relation inachevée, et qu'elle meure, c'est un peu de nous qui meurt avec elle. Ce qu'il y avait en nous d'aimant vis à vis elle.

Heureusement que je suis certaine que l'on a pas toujours besoin de s'articuler dans nos corps pour communiquer. Elle te reçoit mieux que jamais, vous réalisez vos affinités dans votre état d'âme.

linerouge a dit...

La vie et la mort, c'est tout ce qui nous relie.