Dans la neige nouvelle
trouver des traces de renard
plutôt rare en ville
Ça m'est arrivé quelquefois de voir un renard en ville. Je ne suis pas la seule, une amie de grand talent Jocelyne Bouchard tire de ces expériences de très beaux tableaux. Pour ma part, au cimetière de la Montagne, j'ai déjà vue des traces de renard et la petite bête qui se baladait tranquillement entre les monuments pour se faufiler ensuite sous les basses branches d'un sapin. Il y avait aussi beaucoup de traces de lièvres. En plein été, j'ai vue un renard qui arpentait les berges de l'Île Ste-Hélène à la recherche de sa pitance, tout près d'un tout nouveau manège qui tirait des cris d'épouvantes aux malheureux qui s'y risquaient. Les renards sont toujours en quête de quelque chose, mais ils ont toujours l'air tranquille. Sans doute sont ils certain de trouver quelque chose qui leur conviendra, la nature y pourvoit tout le temps, pas toujours quand on le voudrait mais les renards savent attendre. Je m'inspire d'eux en cette saison où je fais tout de sortes de petits boulots afin de subsister. J'avance en tentant de garder l'allure calme et sereine du renard qui sait qu'il va trouver ce qui lui convient. Je continue de chercher, j'avance en territoire inconnue, quelquefois hostile, quelquefois favorable et bien souvent neutre, mais j'avance. Je veux vivre de mes aquarelles, qu'elles soient exposées en galerie, vendues à des amateurs, ou commandées par des directeurs artistiques pour des illustrations m'indiffère pour l'instant. Je prendrai ce qui se présentera, mais je continue de dessiner et de peindre. J'écris aussi, dans de nouvelles directions et ce n'est pas toujours bien fait mais j'apprends. Je le fais surtout dans le but de stimuler ma production d'image. Je ne suis pas du genre à me décourager mais je ne peux que constater que je m'appauvris. C'est sans doute inhérent à la vie d'artiste, comme la faim au ventre à la vie de renard.
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