Près de notre tente
curieuse comme une petite fille
la fouine -nitshiku
Quand j'étais petite mon père me surnommait la fouine, j'étais curieuse et je farfouillais partout. J'explorais les armoires de cuisine que ma mère gardait toujours très propres. Je me glissais sous tous les meubles, grimpais dessus ou me faufilais derrière. J'adorais surtout regarder le plafond couchée sur le plancher sous le meuble de la télévision avec le récepteur allumé. Le son était étrange et je ne comprenais strictement rien mais j'adorais découvrir la maison sous tous ses angles. J'ai un souvenir précis de la venue au monde de ma soeur cadette. J'avais tous juste un an. J'étais déçue et frustrée de voir que ma mère ne s'occupait plus autant de moi. Elle était toujours avec ce foutu bébé. Je me souviens d'avoir tentée d'attirer son attention en agissant comme le bébé. J'ai réclamé un biberon, une suçe mais ça ne marchait pas. Ma mère semblait même exaspérée. Je ne pouvais formuler ses idées là en mot, je ne parlais pas encore, mais ma mémoire émotive était déjà en place. Je me souviens parfaitement d'avoir tout à coup réaliser que comme ma mère était occupée ailleurs j'avais maintenant la liberté d'aller où je veux. Ce sentiment de liberté je l'ai donc ressenti clairement pour la première fois vers un an et demi. J'en ai profité pour fouiner partout et je continue. De mes soeurs je suis celle qui a le plus voyagé et qui continue d'explorer des mondes étranges comme la spiritualité, la danse contemporaine et même l'écriture de haïku.
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