Dans le brouillard bleu
entre l'île et Baie St-Paul
passe un cargo rouge
entre l'île et Baie St-Paul
passe un cargo rouge
Je suis fascinée par les bateaux. J'aimerais bien habiter près du fleuve dans un endroit ou je verrais passer les cargos. Mais comme beaucoup de gens je dois travailler en ville et je préfère habiter près de mes enfants. Un jour peut-être... je me permets de rêver. Habituellement je me contente très bien de ce que j'ai. La vie m'a donnée deux bras, deux jambes, juste assez de beauté pour ne pas être complexée et juste assez d'intelligence pour ne pas me sentir stupide, enfin, la plupart du temps. Je suis malheureusement terriblement dans la lune et cela me fait sentir stupide plus souvent que je ne le voudrais. Tant pis, c'est comme ça. Les gens qui me connaissent bien savent bien que je ne fais pas exprès d'oublier leur nom, le jour qu'on est ou mon foulard sur leur chaise. Je m'accepte comme je suis, c'est plus facile après d'accepter les gens comme il sont. Ceux avec lesquels j'ai le plus de mal sont les envieux, les jaloux. Un homme jaloux, avec tous ce qu'il peut brimer comme liberté ne m'intéresse absolument pas. Mais une amie jalouse...j'en ai perdue quelques unes. Ça remonte à loin, depuis l'enfance, à commencer pas ma propre soeur. Je me suis mise en sourdine très longtemps, pour ne pas être trop bonne à l'école, ni trop performante dans les sports, ou encore pour ne pas être trop populaire auprès des autres. J'ai laissé ma place dans la troupe de théâtre, j'ai choisi des sports individuels ou je ne me confrontais qu'à moi même et j'ai même caché mes haïkus très longtemps car c'était ma soeur qui gagnait des prix littéraires et je ne voulais pas lui retirer son prestige en le partageant. J'ai pratiqué la méditation zen durant dix ans et cultivé l'humilité tout ce temps. Maintenant je commence à peine à prendre ma place et je suis parfois maladroite. J'ai passé tout droit cette période de l'adolescence et j'ai du rattrapage à faire. J'apprends surtout que je n'enlève rien à personne en prenant ma place et que je n'ais surtout pas à partager le malaise des autres. Je me faisait une montagne du chagrin du voisin. Dorénavant les miens me suffisent. Je m'exprime plus facilement. Je me permet de donner mon opinion et tant pis si elle n'est pas partagée, ni même bien reçue. Je refuse maintenant que l'on réécrive mes textes. Les éditeurs sont souvent auteurs et désirent publier mes haïkus selon leur propre vision. Je préfère ne pas être publiée que de servir de faire valoir. De toute façon je fais mes propres minis livres et cela rempli mon besoin d'être édité. Je gagne tranquillement de l'estime de moi dans tous ça, mais surtout je gagne en liberté et en joie.
Des travaux récents
barrent complètement le trottoir
-une toile d'araignée
4 commentaires:
Super, affirme-toi! Et quand tu dis que t'es juste assez belle pour ne pas avoir de complexes, tu es complètement dans le champ, tu es très belle! J'aime bien ta nouvelle photo de profil.
Merci ma panthère préférée.
Line
Bonjour Line
...si peu te connaître, et si près de ta nature.
Je passais sur ton blog à cause d'un repère sur le web...et c'est avec modestie que je découvre être sur tes liens favoris, j'en suis touchée. Les dessins sont sensibles et ton écriture comme des flocons.J'ai fait un court séjour à Paris et trouvé des minuscules livres que j'aimerais partager avec toi n jour.Connais-tu Tchoug Tseu ...tu aimerais !et vas voir une expo Nihonga à Paris au centre Mitsukoshi Etoile :Toshio Tubushi...magnifique !
Cordiales salutations
Yolande...à St-Jacques de Leeds
Merci de m'écrire Yolande. Je sais que nous avons une sensibilité semblable car je l'ai vu dans tes tableaux. Je suis contente de voir que tu voyage et j'espère bien te voir bientôt.
Line rouge
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