Au bout de la rue
la masse du Pont Jacque Cartier
et son rock and roll
La ville offre parfois des points de vue intéressants. Le pont Jacque Cartier vue de la rue de Bordeaux semble posé au bout du parc des Faubourg alors qu'on appercoit aucune portion du fleuve qu'il enjambe. C'est une vision qui semble incongru. Comme si un sculpteur fou avait décidé d'y laisser son oeuvre gigantesque en hommage aux constructeurs de la ville. C'est un pont magnifique, il me fait penser à celui de Québec, ma ville natale. Il me fait aussi penser à la tour Eiffel de Paris, même genre d'assemblage de poutres et poutrelles d'acier. C'est un gros jeux de mécano avec de petites autos qui passent dessus. Ce sont ces automobiles qui font que la ville est si rock and roll. Cet apport journalier de trafic venant de partout ajoute au bruit et à la fureur, même un dimanche. J'ai marché du Bain Mathieu au métro Berri sur la rue Ontario et je n'ai croisé que très peu de voiture sauf en arrivant à De Lorimier qui est à la sortie de ce pont. Un trafic continu de voiture circulait devant moi.
J'aime Montréal les dimanches matin. Les gens marchent d'un pas traquille pour se rendre au dépaneur acheter le journal, des oeufs ou du lait. Les fêtards sont rentrés, les clochards dorment encore sous les porches des magasins qui n'ouvriont que plus tard ou peut-être même pas. Mais ce n'est que le côté tranquille de la ville et devant un bar malfamé de la rue j'y ai vue des traces de sang tous frais. Personne n'avait encore eut le temps d'effacer l'horreur ordinaire des bagarres de rue. Devant l'église du Sacré Coeur de Jésus je me suis arrêtée un instant pour écouter ses cloches qui sonnaient à toutes volées pour n'attirer qu'une dizaine de croyants. Le bedeau était devant la porte qu'il ouvrait avec respect pour chacun d'eux. A moins que c'était le prêtre... Le soleil était haut et même s'il n'était pas très chaud, j'avais le goût de traîner et de me remplir les yeux de ses reflets sur différents éléments d'architecture. Le clocher vert de gris, les marches en béton, la facade de pierres taillées autant de choses que j'aurai aimé dessiner ou même photographier si j'avais eut pinceau ou appareil photo. Alors les mains dans mes gants multicolores j'ai marché le nez en l'air pour goûter cette matinée unique dans ma ville qui ce matin là laissait le rock and roll pour du Vivaldi.
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