30 juillet 2010

Le cargo





















Sur le St-Laurent
passe doucement un cargo
sur une mer d'huile

Pendant que l'on s'attriste sur le sort du Golf du Mexique et les dégâts sans nom qu'y fait BP, ici, de petits déversements quotidiens se font plus près de nous et nous ne le savons même pas. C'est à peine si on lit les articles concernant ce phénomène. Mon père qui travaillait pour la Garde Côtière avait du suivre des cours d'intervention en cas de déversement majeur. Il était découragé de voir, et c'était dans les années 70, le nombre de petits déversements fait par les bateaux qui vidangeaient leurs réservoirs dans le golfe et l'étendue des dégâts que cela produisait. Enfant on se baignait dans le fleuve à Québec. La dernière fois que je l'ai fait, c'était en planche à voile dans les années 90, j'ai eut plein de petits boutons tout autour des élastiques de mon maillot de bain qui ont duré plus d'une semaine. Pendant que nous tentons d'économiser l'eau en arrosant avec l'eau de pluie, en balayant nos entrés, en utilisant des produits nettoyant biodégradables, en prenant des douches rapides et en fermant le robinet pendant qu'on se brosse les dents, des inconscients souillent le fleuve en toute impunité. On ne met pas à l'amande une compagnie qui risque de ne plus venir dans notre chenal et payer son droit de passage et les pilotes de la voie maritime. Ou alors ce sont de si petites amandes que c'est comme souffler face au vent. J'aime pourtant tellement les bateaux. Le fleuve ne serait pas le même sans ces gros monstres noirs qui le sillonnent lentement. Je crois quand même que tout le monde doit faire un effort et surtout les plus nantis. On ne va pas revenir au temps de la navigation à voile et c'est dommage pour l'aquarelliste que je suis, ni non plus aux bateaux à vapeur qui polluaient encore plus mais il y a tellement de chose que nous pourrions développer, un mélange d'éolien et de solaire serait une nette amélioration sur les paquebots et cargos. Prévenir les dégâts c'est tout de même plus brillant que de les nettoyer.
J'étais à Longueil pour dessiner les Faubourgs de Montréal vu de l'autre rive et je n'ai pu m'empècher de réfléchir au sort du fleuve en prenant tout de même plaisir à dessiner ses berges urbaines.

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