11 avril 2011

Le vent de printemps

Ménage du printemps
s'offrir en récompense
de jolies tulipes


Le changement, j'adore ça.  Rien ne me stimule plus que de devoir m'adapter à la nouveauté.  J'aime me remettre en cause, me confronter avec mes habitudes.  J'ai profité de la visite de ma petite soeur, pour nettoyer la maison.  Grand ménage et grands soupirs provenant de mon chum.  Son esprit rock et rebelle s'accommode très bien de la poussière et du désordre mais il a lavé les vitres et les planchers correctement  en mettant la musique au fond.  Nous avons maintenant une nouvelle bibliothèque et je me suis aperçue que j'avais fait du vide dans mes livres car il reste encore de la place sur les tablettes. Super, je vais avoir de nouvelles lectures.   Les étuis de guitare ont remplacés les boîtes de livres dans le petit cagibi sous l'escalier.  Le salon à l'air un peu trop plein de meubles mais le tout est arrangé à mon goût.  Ma petite soeur adore bouger les meubles et elle a un très bon sens de l'organisation.  Nous avons donc déplacé ensemble tous les meubles déplaçables de la cuisine et je vais enfin pouvoir cuisiner avec un minimum de déplacement.  Quand nous avons aménagé ensemble, mon chum et moi, certains meubles sont allés dans les coins pour dégager la place et y sont demeurés malgré le peu d'efficacité de ces choix.  J'ai donc l'impression d'habiter un endroit tout neuf.  Je vais devoir adapter mes gestes du quotidien, cela va me déstabiliser durant quelques jours et c'est très bien ainsi.  Tant qu'à être dans le changement j'ai également réalisé que je devais changer une autre de mes façons de fonctionner.  Je me suis levée ce matin avec le décision que dorénavant je vais tenter de vivre pour moi avec les autres et non plus l'inverse c'est à dire pour les autres avec moi.  J'agis de cette façon depuis si longtemps, encouragé par la morale chrétienne qui m'a formée, par ma famille et mon environnement.  C'est ce que font toutes les mères du monde: s'occuper des autres, mais mes enfants sont grands et je garde cette attitude.  Pire je m'attends souvent que les autres agissent pareillement.  Ce qui est rarement le cas.  Je m'étonne toujours d'être bousculée, repoussée, négligée.  Je ne m'occupe de moi que quand je suis malade ou pour me garder en santé depuis que j'ai été malade.  Je désire donc à partir d'aujourd'hui  m'occuper de moi comme d'une petite fille dont j'ai la responsabilité.  Mon plein développement devient mon but, mon plaisir redevient le mien, ma joie de vivre n'en sera qu'accrût.  Il me semble que ce n'est pas la première fois que je réalise cet état de fait, que je fait ce voeux pieux.  Comme les alcooliques, je récidive, je retombe pour me ressaisir.  Je sais que je détonne dans ce monde égocentrique.  Je vais à contre courant.  Déphasée, mais c'est ma route.  Nous sommes tous différents et je dois m'amener doucement vers ma vie et ce que je veux en faire.  Ce qu'il y a de bien dans le déséquilibre, c'est la recherche d'un nouvel équilibre et le vent frais que provoque ce mouvement de balancier.  Ce doit être ça qu'on appelle un vent de printemps.


4 commentaires:

Panthère rousse a dit...

Excellente décision! Allez, prends soin de toi!

linerouge a dit...

C'est plus facile quand j'ai un amoureux qui me donne l'exemple en prenant soin de moi.

éoline a dit...

Il faudrait bien que ce vent-là souffle aussi par ici....faire le ménage, ce n'est pas "ma tasse de thé" ces jours-ci!

linerouge a dit...

Ça prends souvent une occasion, pour moi c'était la venue de ma soeur.