Les pivoines en fleurs
heureusement ne parlent pas
quand on les dessine
Les journées ne se déroulent pas toujours comme on le prévoit. Il y a une dizaine de jours, une vendredi qu'il faisait si beau après cinq jours de pluie d'affiler, j'ai ramassé mon matériel d'aquarelle, je me suis préparé un casse-croûte et j'ai grimpé sur mon vélo pour une journée au Jardin Botanique. Les iris et les pivoines m'en ont mis plein la vue. Je ne m'étais pas aussitôt mise au travail que chaque personne qui passait y allait de son commentaire. Mais qu'est-ce qu'on est bavard, nous les Québécois. Surtout les personnes âgées. J'ai eut droit à des commentaires du genre: c'est long de dessiner, j'aime mieux faire de la photo. Ou encore: vous devriez apporter votre chaise ce serait plus confortable, ou encore: vous allez avoir de l'ouvrage, il y a tellement de fleurs. Difficile de travailler dans ces conditions. Un monsieur, sur un ton dragueur, m'appelle Mademoiselle et me dit que j'ai l'air heureuse comme ça et me demande s'il peut me prendre en photo. Voyant que j'aurai du mal à dessiner avec tout ces dérangements je lui demande de prendre une photo des pivoines que je dessinais et de me l'envoyer par courriel. Je lui donne une de mes cartes qu'il s'empresse de prendre et il en profite pour me redemander s'il peut me prendre en photo. J'accepte, il en prend deux et il se sauve. J'arrive à terminer mon dessin, enfin! Je change d'endroit et juste comme j'en commence un autre une dame s'approche et me parle plus longuement de l'art, du travail que cela exige et du plaisir de la création. Comme c'est intéressant, je m'arrête une minute pour l'écouter et discuter un peu. Puis, je vois que je n'arriverai pas terminer. Je finirai chez moi. Je remballe et je fais le tour du jardin Japonais avec elle en continuant de discuter. Malgré le fait que cette dame était très gentille et intéressante, j'ai eut l'impression de perdre ma journée en n'ayant pu réaliser que deux dessins de fleurs. Je décide de me diriger vers le café qui offre des spectacles gratuits pour le 5 à 7, juste pour voir qui jouera ce soir. En m'approchant, j'entends de la musique que je connais très bien. C'est Paolo Ramos, un brésilien que je suis depuis plusieurs années. Je m'approche et m'assoie à la table la plus près de la petite estrade. Je me commande un kir et je sors mes pinceaux. Enfin, quelque chose d'intéressant à dessiner. Le groupe de musicien en plus de Paolo Ramos à la guitare et à la voix était composé de Jessica Vigneault au piano et à la voix et de l'habituel acolyte aux tambours, Daniel Bellegarde. J'ai passé une agréable fin de journée. Ils sont venus me saluer avant de repartir jouer dans un restaurant Brésilien pour finir la soirée. Quelque fois les journées sont comme ça: on les commence en se frottant les mains à l'idée de ce qui nous attend, on déchante parce que ça ne se déroule pas exactement comme prévue mais si on garde l'esprit ouvert, elle peut nous réserver d'agréables surprises. La vie, c'est comme ça, lala la lala.
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