Les touristes qui passent
aiment se faire photographier
devant les pièces d'eau
Au Québec, nous avons beaucoup d'eau et je suis certaine qu'un couple vous a déjà demandé de prendre une photo d'eux avec leur appareil. C'est si mignon qu'on ne peut refuser. Dans ces moments on se rend compte que ce qui nous entoure est superbe. Les touristes nous donnent envie de visiter notre coin de pays, notre ville, notre rue. Avec l'habitude de côtoyer cet endroit on oublie facilement sa beauté et sa grandeur. Le quotidien occupant trop nos pensées, nous oublions de nous arrêter pour contempler. J'avoue que c'est mon péché mignon: la contemplation. Ça n'a pas besoin de durer des heures, pas nécessaire non plus d'élever ses pensées dans une prière ou dans un élan d'amour tout philosophique, juste d'être là, pleinement consciente de l'endroit et du fait que je suis là, à cet endroit à cet instant me ravie comme si simplement le fait d'exister suffisait à mon bonheur. Ce sont ces brefs instants de joie qui augmentent ma sensation d'être pleinement vivante, et j'en redemande. C'est à cause de cela que je roule doucement à vélo, que je marche lentement et que je m'arrête souvent pour regarder ne serait-ce qu'un instant ce qui s'offre à mes yeux, à mes narines aussi. En ce moment, les iris sont en fleurs et hier je me suis arrêtée, pour prendre un grand bol d'odeur d'iris. Le bosquet se trouvait à ma droite sur un tout petit terrain devant une de ces petites maisons étranges d'un seul étage qu'on trouve dans l'est de Montréal. En regardant bien, il y a partout des coins superbes, des grands et des petits. Ce qu'il y a de plus chouette, c'est qu'on peut en créer simplement en plantant des iris.
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