Je reviens d'une longue promenade à vélo. C'est la deuxième fois que je le prends pour aller plus loin que la boîte aux lettres. J'aime écrire des lettres. Tout le monde aime en recevoir mais peu d'entre nous aimons écrire. Si vous voulez que je vous écrive donnez-moi votre adresse en message privé sur Messanger et il me fera plaisir de vous envoyer un petit mot, avec en plus une petite aquarelle. C'est sans obligation de répondre. Je suis sérieuse.
Je me suis donc rendue au centre-ville de St-Jérome en un peu moins d'une heure. J'ai vu un homme laver des vitrines, son téléphone cellulaire à l'oreille, il se contorsionnait de façon comique. J'ai vu des bénévoles planter des légumes le long de la piste cyclable près du Cegep. J'ai croisé un vieux monsieur sur son quadriporteur roulant à vive allure vers je ne sais quel rendez-vous urgent. J'ai été doublée par des cyclistes en tenue de coureur professionnel. J'ai senti le parfum des pommiers en fleurs, vu des tonnes de pissenlits, et volé du lilas dans mon racoin préféré. Je l'ai fait si souvent par le passé. Je ne peux résister au lilas. Je trouve toujours un arbre sur un terrain vague quelque part.
Parlant d'arbre, une de mes voisines coupait toutes les petites branches d'un grand arbre tombé dans sa cour. Nous habitons en forêt, je vous le rappelle. Cela m'a fait penser à ce koan Zen : si un arbre tombe dans une forêt et que personne n'est là pour l'entendre, est-il vraiment tombé? Il semble qu'en plus des philosophes, les scientifiques aussi se sont penchés sur la question. J'ai trouvé un article intéressant sur ce sujet, allez voir ici: https://www.bbc.com/afrique/monde-56980905
Mais ne vous y perdez pas. Heureusement que nous somme là pour entendre, voir, sentir, goûter et toucher ce qui autrement n'existerait peut-être pas.
Une brise du sud-est
joue avec la cloche à vent
souvenir du temple
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