24 mai 2024

 Aujourd'hui, il y a un vent du diable.  C'est parfait pour tondre la pelouse, le peu que nous en ayons.  Car sans vent les mouches noires nous dévorent tout crus.  Je ne sais pas si c'est mon traitement en immunothérapie qui fait que je réagis aux piqûres d'insectes aussi fort.  Je me retrouve avec des bosses grosses comme des moitiés de balles de ping-pong et rouges comme des cerises.  On m'a prévenue que mon système immunitaire pouvait réagir plus fort que d'habitude, mais je ne savais pas que cela incluait les attaques de bibittes machiavéliques.

J'apprécie le bruit du vent dans les feuilles des arbres.  C'est comme un chuchotement ou un bruit de chute d'eau, tout dépend de l'intensité.  C'est une musique qui me donne envie de danser, comme le font les arbres dans les bras du vent.  Quand j'étais enfant je ne me gênais pas pour le faire.  J'allais dans le clôt des vaches à côté de la maison et je dansais comme j'avais vu le faire les petites danseuses de Bali à Expo 67.  Du moins, c'est ce que je croyais.  Adulte, j'ai osé danser toute seule au Vieux Port de Montréal, face au vent et dos aux quelques personnes qui se trouvaient là.  J'avais mis mes écouteurs et la musique des Rita Mitsuko sur mon lecteur MP3 pour me donner du courage.  Le lecteur MP3 révèle que c'était il y a plusieurs années. Je préfère habituellement danser avec des amies, ou alors toute seule dans mon salon.  

Donc aujourd'hui, malgré l'appel du vent, je n'ai pas dansé ; j'ai dormi. La douleur m'ayant réveillée à 4 heures ce matin, j'ai fait la sieste tout l'après-midi avec l'aide d'un peu de morphine. 

Je vous parle du vent mais je vous propose un haïku sur un autre style de musique.


                                                  En vedette ce soir

                                                  à la sortie du théâtre

                                                  concert de grenouilles




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