08 février 2008

L'engoulevent


L'été va venir
l'engoulevent l'a annoncé
hier soir à minuit

Dimanche dernier j'ai écouté un reportage sur l'engoulevent d'Amérique. On disait de lui qu'il est difficile à observer. Tous les étés je l'ai observé en pleine ville. Il sort se nourrir en vol au-dessus des lampadaires. Son cri perçant me signale sa présence. Assise sur ma galerie j'en voit souvent plusieurs qui font des acrobaties entre les fils électriques lorsque le temps est lourd et que les insectes sont bas. Ce sont des athlètes, ils exécutent des courbes parfaites dans des virements rapides et ils le font avec grâce. Un jour que je marchais rue Lajeunesse et boul. Métropolitain j'ai vu un oeil briller dans un tas de roches au pied de l'édifice de la FTQ. En observant attentivement j'ai vu un engoulevent qui couvait parmi les roches. Presque invisible grâce à son plumage gris tacheté. Si le soleil n'avait pas fait briller son oeil, je ne l'aurais jamais vu. Cette femelle couvait tranquillement à côté de l'autoroute la plus laide et la plus bruyante de Montréal. Des passants voyants que je fixais les cailloux d'un air ahuri se sont aussi arrêtés pour apercevoir à leur tour cet étrange oiseau. Je me suis remise en route pour éviter de trop dévoiler le secret de cette brave femelle. Je vous avoue que c'est mon oiseau préféré. Il arrive avec l'été et je l'ai vu partout même s'il se fait discret.

2 commentaires:

Panthère rousse a dit...

Moi aussi, quand je pense aux soirées d'été sur mon balcon, c'est le cri de l'engoulevent qui me vient à l'esprit. Je n'en ai jamais vu de près, mais c'est impressionnant de les voir tellement hauts qu'ils ne sont que de tout petits points faisant des cercles dans le ciel, et puis vvvvvvoummm! ils descendent d'un coup. Quelques mois à attendre encore...

Anonyme a dit...

Nous sommes en juillet et je les entends tous les soirs.

Line