16 septembre 2008

L'estran et l'attente
























L'estran nous révèle
lorsque la marée se retire
milles rochers épars


Le temps est frais malgré le soleil qui brille. L'automne s'annonce et j'adore cette saison. Si je ne souffrais pas d'une tendinite je serais aux oiseaux. Je vais devoir faire de la physiothérapie. Je déteste ça. J'aime bouger mais comme il me plaît. Je déteste les chorégraphies, vive l'improvisation. Chaque fois que j'ai fait du tai chi je me suis amusée tant que j'apprenais l'enchainement, ensuite c'est l'ennuie total. Je me suis dit chaque fois que j'en referai dans dix ans. J'en ai donc fait à 30 et 40 ans. Comme les 50 approchent, va falloir que je m'y remette. Pour l'instant je vais prendre des anti-inflammatoires et du platre pour mon estomac. En plus je viens d'apprendre que mon assurance médicament au travail ne les remboursera pas. Des fois on vit de mauvaises journées malgré le beau soleil. Mais je ne vais pas me laisser impressionner par ces menus détails. Je préfère me concentrer sur le fait que je vais peut-être cesser de souffrir et pouvoir jouir davantage de la beauté de l'automne. Cela demande de la concentration pour jouir de la beauté et il ne faut pas laisser de petits détails comme la douleur ou la tristesse nous distraire. D'abord il faut ouvrir les yeux et prendre un temps d'arrêt, puis se concentrer sur ce qui est juste là, sous nos yeux, l'apprécier, la regarder, la humer ou la toucher si on peu, l'accepter comme elle est. La beauté n'est jamais parfaite. Enfin si on peu on la prolonge en la gardant en souvenir quelque part. Comme je n'ai pas beaucoup de mémoire, je dessine, quand je peut, ou j'écris un haïku si c'est inspirant. En vacances ou les fins de semaines j'ai plus le temps de dessiner et d'écrire. Durant la semaine je dois me contenter de gribouiller des haïkus sur des papiers de fortune. Je ne sais pas pourquoi mais je n'ai pas toujours mon carnet avec moi, et la beauté est partout. C'est bien sur plus facile d'admirer un paysage, c'est plus amusant d'en faire un lavis et d'écrire un haïku sur le sîte. Mais ce matin dans l'horrible salle d'attente du médecin il y avait une jolie petite fille d'origine haitienne qui boudait dans sa poussette. L'attente était longue pour tous et spécialement pour elle. A côté d'elle un homme jeune lisait attentivement des partitions de musique, cela m'impressionnait et voilà le résultat:

Dans la salle d'attente
une homme lit des partitions
en tapant du pied

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