Comme il est touchant
l'étranger qui dort dans le bus
sa tête sur mon épaule
C'est une histoire tendre, un matin gris d'automne un homme s'est endormie confortablement la tête appuyée sur mon épaule gauche. Le bus était chaud et humide, les voyageurs de la rue St-Laurent silencieux et mon voisin visiblement fatigué n'avait sûrement pas complété sa nuit de sommeil. Les femmes assise en face de moi, car j'étais sur un de ses bancs du fond qui longent les fenêtres, souriaient de ma légère gêne et je crois m'enviaient secrètement car il était jeune et beau. J'avais l'impression d'avoir un fils d'adoption durant les quelques minutes d'intimités que nous avons partagées en route vers nos boulots respectifs. Il s'est réveillé subitement, mu par une sorte d'horloge interne pour débarquer juste avant le Métropolitain. Je ne l'ai jamais revue, d'ailleurs le reconnaîtrais-je? Je ne le crois pas. Il n'est plus qu'un vague souvenir et me reste ce haïku qui est le premier de ceux qui sont dans mon recueil Comme on aime les hommes. Je sais qu'il est difficile de trouver des Distrobotos et si vous en désirez un exemplaire écrivez moi je vous en enverrai un par courrier avec plaisir. Maintenant que je marche pour aller au travail ce genre de rencontre ne risque plus de m'arriver cependant je garde mes épaules au chaud pour qui en aurait besoin.
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