20 juin 2009

Le Bic


Sous le vent du Bic
à l'abri près des rochers
poussent des fleurs sauvages
C'est une aquarelle qui date de 2003, lors de ma dernière visite au Bic. Il s'agit du Pic Champlain vue de la Baie du Ha! Ha!. Le Bic est un des endroits que j'aime revisiter souvent. La première fois je n'avais que 14 ans et l'endroit reste le même depuis ce temps car c'est un site protégé. J'y suis allée en camping plusieurs fois, la plupart du temps en famille, quelquefois entre amis. Qu'il ait fait beau ou non, chaque fois j'ai adoré mon séjour. Le vent y souffle une odeur de fleurs mêlée à celle du large. Le parfait mélange entre ce que la terre offre de mieux et ce que la mer donne comme sentiment de liberté. J'ai toujours éprouvé la même émotion forte au bout du Cap à l'Orignal, celle d'être à la proue d'un navire à voile et de partir pour une terre inconnue. En bouclant le circuit qui fait le tour de la pointe de ce cap , le sentier pourtant ancien prends des airs de terre nouvelle, de bout du monde. La flore y est superbe, les canards eiders uniques, les paysages changent selon l'heure du jour. Je peux rester au même endroit durant des heures pour dessiner les îles qui semblent tour à tour flotter sur l'eau ou le sable. J'y ai vue un renard un jour, une famille castor un matin très tôt et tellement d'oiseaux dont j'ai oublié le nom. J'y ai fait beaucoup de marche mais aussi du vélo, les pistes ont des points de vue à couper le souffle et des côtes qui ont le même effet. J'y ai fait du kayak un jour de brouillard et d'orage et les paysages semblaient sortir tout droit d'un livre d'images orientales, tant les dégradés de gris-bleu pouvaient avoir été dessinés par un maître du pinceau chinois. J'y suis allé en vacances pour me reposer, parfois pour oublier un chagrin, parfois seulement pour partager la joie d'être là. Cette joie d'être là devrait nous accompagner partout, mais il est des endroit ou elle va de soi, ou elle s'insinue et prends sa place naturellement. Regarder les aquarelles que j'ai réalisé là-bas me remet automatiquement dans cet état de joie tranquille, je crois que cela s'appelle sérénité. C'est un mot un peu désuet mais dont on a tellement besoin et c'est le sentiment qui m'anime quand je pense à cet endroit. J'espère partager avec vous cette émotion, plus particulièrement avec Denis, un autre blogeur qui file un mauvais coton en ce moment. C'est la première fois que je dédie un billet à un inconnu, mais j'aime ce qu'il écrit habituellement et j'ai bien hâte qu'il se remette au clavier. Jeudi soir dernier en me rendant à mon dernier cours de danse Biodanza en vélo sous une pluie battante j'ai écrit ce haïku que je lui dédie également.
Au bout du balcon
la pluie tombe en cascade
sur un flamand rose

6 commentaires:

Jude a dit...

la nuit tombe en dentelles au bout de balcons,

la chaleur des couleurs fauves

je suis un soir d'été...

linerouge a dit...

La pluie terminé
les pivoines ont la tête basse
et dégouttent encore

Venise a dit...

Merci de partager ces souvenirs sereins avec nous.

Nous irons un jour au Bic, puisqu'à chaque année, Ô calamité, nous passons devant sans nous y arrêter. Non, soyons juste, un jour, l'on s'est arrêté et avons tout de suite réalisé qu'il nous manquait l'essentiel pour apprécier : du temps.

linerouge a dit...

Faut y passer une fin de semaine au moins. J'aimerais un jour vivre à Rimouski pour pouvoir y aller toute les fins de semaines.

Denis T. a dit...

Sérénité! c'est le mot.

Après la pluie, le beau temps!

Merci Linerouge

linerouge a dit...

Que la sérénité soit avec toi.
Le bonheur suivra.