À l'Anse à la barque
un ketch s'est mis à l'ancre
plus personne à bord
La vue y était superbe et valait la grimpée. Les mouches à chevreuil nous attendaient en haut attirées par notre odeur de sueur. Le pique-nique était parfait. Les roches plates, légèrement inclinées vers le Fjord et orientées vers le soleil nous ont permis une pause agréable et méritée. Je serais bien rentrée à la voile avec le ketch ancré dans l'Anse à la barque. Je suis certaine que ces occupants étaient sur le sentier quelquepart. Un peu d'ombre était bienvenue en cette première journée de vrai chaleur. Nous nous reprenons depuis quelques jours et c'est officiellement la canicule sur Montréal et même sur tout le Québec. J'étais à Waterloo en fin de semaine et heureuse de me trouver au bord d'un lac que nous partagions avec quelques castors et beaucoup de grenouilles. Nous avons tenté près d'un gros ouaouaron qui sonnait les heures toute la nuit. J'ai attrapé un bébé couleuvre qui s'était logé sous un matelas pneumatique. Nous avons fait trempette toute la journée et les matelas étaient tous occupés. Les hamacs étaient des lieux prisés et également très occupés. Une invitation du patron de mon chum qui travaille pour la Spag aux Bains Mathieu. Bataille de boue, tournois de lancer de gougoune avec les pieds, il y avait de la jeunesse bruyante mais stimulante. Heureusement nous avions trouvé un emplacement tranquille à l'autre bout du lac pour monter notre tente qui n'avait pour voisin que ce gros ouaouaron-horloge. Après un repas copieux et que mon chum ait chanté près du feu de camp nous sommes allés nous couché alors que le vrai party commencait pour les plus jeunes. La traquilité d'un lieu est parfois relative aux habitants du moment. Les vacances sont souvent ainsi, plus bruyantes que prévues. Ce n'est que le bruit de la joie de vivre qui s'exprime et cela réjouis de l'entendre, car cela ne dure pas. Tout comme les mouches au sommet du Mont Adéla Lessard, elles sont chez elles et leur saison est courte. Alors écoutons leurs bourdonnements avant de l'oublié lorsque le vent du nord soufflera.
Peindre à l'aquarelle
l'embouchure du Saguenay
en frappant les taons
Aucun commentaire:
Publier un commentaire