Une cascade bruyante
où les baigneurs poussent des cris
tellement l'eau est froide
Je reviens d'un petit séjour de trois jours chez ma fille à la campagne. Dimanche nous étions au bord des cascades de Rawdon pour un pique nique. Il y avait du monde mais tout ce qu'on entendait c'était le bruit de l'eau qui coule. Mon chum en a profiter pour chanter à tue tête en s'accompagnant à la guitare. J'ai fait quelques dessins aquarellés et ma fille et son chum se sont promenés sur les rochers. Quelques baigneurs seulement ont osé se mettre dans l'eau froide et le courant fort de cet endroit superbe et je n'étais pas parmi ceux-là. J'ai préféré dessiner. La veille je m'étais baigné dans le lac Opéra et j'avais une oreille qui se bouchait par intermittence. L'opéra se prend à petite dose pour moi.
À regarder l'eau couler je me suis dit que la vie amène plein de petites choses irritantes ou douces mais que tout cela fini par passer. La maladie comme le bonheur d'un amour tout neuf, tout fini par s'estomper. Certes, on se souvient des moments les plus importants comme des petits détails de rien du tout, on n'oublie pas tout mais tout s'efface et l'essentiel reprend sa place. Les amitiés sincères reviennent même si c'est jamais comme avant, mais je crois que c'est comme cela qu'on apprend et qu'on deviens moins perdu. Encore faut il savoir apprécier le bruit de l'eau.
2 commentaires:
Ton post me rappelle un poème de Fernando Pessoa duquel j'essaie de traduire un morceau:
Viens t'asseoir avec moi, Lydia, sur le bord de la rivière.
Regardons calmement son cours et apprenons que la vie continue, et que nous ne sommes pas main dans la main.
C'est très beau Héléna, merci de me relier à Fernando. Je cours à la bibliothèque car je prends des leçons d'espagnol en échange de cours de dessin.
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