13 novembre 2010

Fleurs d'automne


Les fleurs d'automne
achetées chez le fleuriste
sont encore toutes belles


Ce qu'il y a de bien avec les fleurs d'automne, c'est qu'elles durent longtemps.  Elles résistent souvent à un coup de froid, à une période de mauvais temps accompagné de pluie glacée et elles restent belles malgré tout, pas parfaite, mais encore présentables.  Je me sens comme elles, comme les fleurs d'automne.  Je suis née en novembre et j'ai survécue à une période de gel assez brutal, merci.  Je me sens encore belle même si je suis un peu fanée.  J'espère que je vais durer encore un peu.  J'ai un chum avec qui je vie depuis quelques mois et j'espère le voir faner lui aussi.  Je dis ça parce qu'il est beau comme un coeur et un peu plus jeune que moi, six ans c'est presque rien, mais il a encore une peau de bébé, bon, avec des poils en plus, mais qui lui vont si bien.  Faner, ce n'est rien, sécher, la belle affaire, bien des roses séchées gardent même leur odeur, mais mourir, ça, c'est rédhibitoire.  C'est la fin de tout.  La mort c'est la fin de l'amour et des plaisirs de ce monde et c'est pour ça que je suis contre.  Je suis pas contre définitivement, mais disons, pas pour l'instant. J'ai encore envie d'aimer, c'est le but de ma vie privée.  J'ai encore envie de partager des plaisirs avec ceux que j'aime, c'est le but de ma vie sociale.  S'il existe une autre vie après, je m'en fout.  Personne n'a de preuves, j'ai perdu la foi à dix ans, comme j'ai arrêter de croire au Père Noël à sept ans, parce que je grandissais et que je voyais les mensonges qui étaient véhiculés par ces croyances.  J'ai tranquillement acquis au fil des ans une morale pleine de compassion que j'ai appris du bouddhisme, une conscience de ce qui m'entoure qui me vient des écologistes et un désir de vivre simplement qui m'a été donné en exemple par les membres de ma famille.  Maintenant je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour me garder en santé et en forme: je mange bien et je fais du sport.  Je n'ai pas vraiment peur de la mort, elle m'intrigue énormément mais je ne suis pas pressée, la vie m'intrigue encore plus.  J'ai plus peur de la maladie, c'est tellement sinistre.  Un médecin m'a dit en 1992 qu'il me restait un an à vivre, ça donne un choc.  J'avais 42 ans,  je suis passée au travers de traitements médicaux inhumains et je ne sais pas si je pourrais le refaire.  Aujourd'hui je dis courage à tous ceux qui luttent contre une maladie.  Tenez bon si vous croyez que vous avez une seule chance de vous en sortir.  Paradoxalement je suis pour le suicide assisté quand il n'y a plus que la douleur de vivante dans un être et aucune chance d'amélioration.  La vie c'est souvent ça: on est pour quelque chose jusqu'à ce qu'on se rende compte que c'est ridicule, alors il faut lâcher prise, mais pas avant son heure et là c'est l'heure d'aller à la piscine.

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