25 septembre 2011

Pilier de l'Ile aux Coudres


Tout au bout de l'île
le pilier garde les hauts-fonds
et sa corne de brume

Je travaille toujours sur une série d'aquarelle du fleuve St-Laurent.  Je m'inspire de croquis que j'ai fait et je vous propose uniquement ces croquis car les aquarelles sont trop grandes pour être scanner sur mon petit scanner et mon appareil photo n'est pas suffisamment performant pour rendre justice aux couleurs de l'aquarelle.  Si vous voulez les voir, faudra venir me voir, de plus, comme elles sont à vendre vous pourrez partir avec votre préférée.  Je prépare un dossier pour la Société Canadienne d'Aquarelle afin de devenir membre associé.  Ça devrait m'aider à vendre dans des galeries.  Je dois leur monter un dossier de dix grandes aquarelles.  Je fais surtout du petit format, genre 8 x 10 pouces.  Pour mes paysages marins, j'utilise une demi impériale sur la longueur.  J'aime avoir une grande ligne d'horizon.  Ma dernière oeuvre représente le phare du Haut-fond Prince en face de Tadoussac et une goélette à l'ancienne sous un gros temps.  Le ciel est sombre et tourmenté, les vagues sont en train de se former mais le vent se fait attendre, juste un force 4, de quoi avoir du plaisir sur l'eau.  Un petit trait de lumière passe entre les nuage et éclaire le haut-fond.  Dans la chaleur qui étouffe à nouveau Montréal, ça fait du bien d'agiter l'eau et le ciel.  Ça me fait du bien.  Celle que je vous montre ici, c'est le pilier devant l'Île aux Coudres.  Ce fameux pilier qui m'a empêchée de dormir toute une nuit durant parce que la brume qu'il y avait sur le fleuve l'obligeait à faire retentir sa corne de brume.  Chaque corne à son son particulier, les pilotes les reconnaissent et s'orientent grâce à cette méthode, mais pour dormir dans une tente à moins de 500 mètres de la bête c'est pas de la tarte.  Je me souviens d'avoir fait une sieste sur la plage le lendemain après-midi et d'avoir pris un coup de soleil sur le nez.  C'était ma première visite sur cette île et j'étais partie sur le pouce avec mon amie Sylvi afin d'aller en faire le tour.  Dans les années 70, l'autostop était un moyen de transport très commun.  C'était en 1979, j'avais 19 ans, pas beaucoup d'argent et une amie qui savait voyager.  Nous avions vite réalisé que de faire du pouce en robe d'été fonctionnait beaucoup mieux qu'en jeans.  Alors nous attendions les heures chaudes, mettions nos robes de cotons et tendions le pouce.  Nous avions fait un excellent voyage, le temps avait été de notre côté, sauf pour la brume durant une nuit.  Chaque fois que je revois ce pilier, j'ai comme envie de lui lancer une roche, mais je ne l'ai jamais fait.  Je le trouve très beau, et il ne fait que son boulot.


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