21 janvier 2012

Sacrés moineaux.

Parmi les moineaux
que je nourrie tous les jours
un gros étourneau
Je ne peux choisir qui va venir se nourrir aux miettes que je dépose sur ma galerie.  La plupart du temps se sont des moineaux, ils sont assez vifs et rapides pour s'approcher de ma porte-patio sans s'effrayer de ma présence derrière.  Mais il y a toujours un étourneau parmi eux, quelquefois plusieurs.  Ils sont plus gros et plus gourmands et quelquefois les moineaux vont attendre un peu plus loin que la cohue créée par les étourneaux se termine avant de revenir manger ce qui reste.  Ce n'est pas grave de nourrir les étourneaux, ils ont besoin de manger eux aussi.  Je me souviens que mon père les détestait et c'est sur eux qu'il nous avait montré à tirer avec la carabine à plomb.  Heureusement, nous étions tous de mauvais tireurs.  Je sais que les étourneaux peuvent faire du dégât dans les cultures au moment des semences, mais je crois aussi qu'ils sont victimes de leur mauvaise réputation.  Cela me fait penser à certaines personnes qui prennent toute la place et qu'on ne peut s'empêcher de détester.  Ces personnes qui rient trop fort, qui parlent trop ou s'arrangent pour avoir ce que vous croyez devoir vous revenir.  Ces personnes qui s'accaparent les réussites, les meilleurs parts du gâteau et les meilleurs chaises.  C'est souvent juste une question de perception, mais certaines personnes ne savent pas partager, que ce soit des miettes ou des mérites.  Bizarrement, se sont souvent les mêmes qui refusent de prendre les blâmes et qui les laissent aux autres.  Je ne veux pas dire que les étourneaux soient comme ça, mais ils me font penser à certain travers humains.  Je suis comme ça, quand je regarde les nuages je vois des formes qui me font penser à des objets ou des gens.  Quand j'observe le comportement des animaux, je pense aux comportements des humains et je les compare.  C'est plus fort que moi.  Au fond, ça ne m'apprend pas grand chose, sauf peut-être à réaliser que tous ont le droit de vivre, les gros comme les petits, les égoïstes comme les généreux.  Mais je crois aussi qu'on n'est pas obligé de se laisser manger la laine sur le dos non plus.  Sacrés moineaux!

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