Ma langue dans ta bouche
journée de célébration
de la langue française
Je reviens du Lion d'Or où se déroule encore cette fête qui doit durer douze heures, de midi à minuit. Des conteurs, chanteurs, musiciens, poètes, enfin des artistes de toutes concentrations et des politiciens se succèdent dans de courts numéros afin de démontrer la beauté et la diversité de notre langue. J'ai réussi à faire quelques dessins avant qu'on ne tamise trop la lumière. Celui-ci est le portrait de Hacème, un poète Kabyle qui écrit en français et l'ami d'une amie. J'ai retenu une phrase de son texte car elle résume selon moi la manière dont on perçoit notre langue: Tes yeux incandescents et larmoyants. J'y vois un regard perçant malgré les larmes, le courage de continuer alors que les coups pleuvent. Comme beaucoup de gens je minimise souvent l'impact de l'anglais autour de moi. Les différents quartiers que j'ai habités à Montréal se sont tous tranquillement anglicisés. Auparavant, je n'entendais parler anglais que dans l'ouest ou au centre-ville, mais maintenant il ne se passe pas une journée ou je n'entende parler cette langue autour de moi et pourtant j'habite maintenant le centre-sud, l'ancien faubourg à m'lasse, un coin réputé québécois très pauvre et tricoté très serré. Alors un évènement comme J'aime ta langue dans ma bouche a besoin d'exister et même de se multiplier. C'est un grand plaisir d'entendre des Québécois de tous horizons prendre la parole en français. Ça développe des amitiés nouvelles. Si ça vous tente d'y aller, il va y avoir Paul Piché et Boucar Diouf.
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