Un printemps hâtif
on voit des tenues d'été
parmi les manteaux
Je n'ai jamais sortie mes souliers aussi tôt. Dimanche, j'irai chercher mon vélo. J'ai déjà étendue du linge sur la corde qui couinait que je la dérange si tôt dans la saison. Si ce temps doux réjouis unanimement le Québec, les inquiets et les anxieux se posent des questions. J'ai envie de les rassurer, mais je ne suis pas certaine d'y arriver en disant qu'on va payer pour. Ma mère disait que la grêle va venir nous jouer du tambour sur les toits de tôle quand il faisait trop beau trop vite. Ma mère n'est pas météorologue, juste une femme anxieuse et soucieuse du bien-être des gens qu'elle aime. Personnellement, j'aime ce temps magnifique et j'en profite comme je peux sans me soucier de ce qui s'en vient. C'est dans ma nature comme d'être inquiète est dans celle de ma mère. Je viens d'entendre quelqu'un dire que l'hiver très doux que nous avons eut n'a pas détruit les insectes et les plantes nuisibles comme cela devrait et que nous allons êtres infestés de bibittes et de mauvaises herbes. Les mauvaises herbes quand je les arrache, j'en profite pour les dessiner. Voici, plus haut un plant de laiteron enlevé du jardin de ma petite sœur. Mais ce n'est pas encore le temps de jardiner, c'est le temps de changer de pelure, de sortir le linge d'été. J'aime ces moments de rangement, ou il faut réessayer son linge, voir s'il nous va encore, si on n'a pas trop grossi, si les enfants n'ont pas trop grandi. A l'automne et au printemps, sortir le linge de saison rangé dans des coffres, dans mon cas sous le lit, me réjouis à chaque fois. Ça arrive deux fois par an et si j'aime sortir mes pulls de laine et me dorloter dans mes pyjamas de flanelle, j'apprécie également les ranger pour ressortir les chemisettes de cotons, les pantalons légers et les robes de nuit plus sexy. (Mon chum aussi.) Je me suis gardé une petite gêne et je n'ai pas encore sortie les robes d'été. Je m'en tiens à la demi-saison. J'ai rangé tuques et mitaines, mais les gants sont à porté de main et les chapeaux toujours sur les crochets de l'entrée. Je suis contente de retrouver les foulards de printemps, leurs couleurs plus vives et la douceur de la soie doublée de soie (cadeau d'une amie). Ma gorge trop fragile pour être offerte à ce printemps trop pressé se réjouie de ce changement même si la laine et le polar lui convenaient très bien. Je me demande ce que je vais porter à Pâques cette année pour aller à Québec. La neige reviendra-elle ou serons nous sous la pluie? Un chapeau de paille serait de mise pour l'évènement mais je suis prête à toutes les éventualités, sauf au tsunami et autres cataclysmes hors normes. Je vous, ou plutôt nous, souhaite donc un très beau printemps. Qu'il continue sur sa lancé, il est si bien partie.
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