Nouveau sur la route
depuis la grève étudiante
des crottes de cheval
Les crottes de cheval sont rares à Montréal. On en retrouve parfois dans le vieux Montréal autour des calèches, mais très peu, car les chevaux portent des espèces de sacs pour les ramasser avant qu'elles ne touchent le sol. Maintenant on en trouve près de la Place des Arts, autour de la Place Émilie Gamelin et même près du pont Jacques-Cartier. On peu donc suivre les évènements à la trace, si je peux m'exprimer ainsi. Je ne dis pas que c'est l'oeuvre des étudiants mais plutôt celle de la police, car c'est elle qui monte sur ces grands chevaux, qui sont très beaux d'ailleurs. Cela fera de l'engrais pour les fleurs sauvages comme cette spirée à large feuille. On en trouvera bientôt un peu partout dans les terrains vagues. Elles possèdent toutes un petit peu de rouge dans leurs coeurs. Chaque petite fleur semble porter son carré rouge tout au fond d'elle-même, quelquefois c'est un rouge un peu passé, délavé, mais c'est bien rouge.
J'appuie depuis le début les actions des étudiants. Je crois profondément que l'éducation et la santé se doivent d'être gratuits dans un pays qui se dit civilisé. On ne peu demander à quelqu'un qui ne possède rien de payer sous prétexte qu'un jour il fera de l'argent. Ce principe n'enrichit que les banques, et surtout pas un pays. Je suis triste de voir comment on traite les étudiants, j'ai travaillé fort pour payer les études de ma fille. J'ai étudié à l'université et j'ai malgré tout du mal à me trouver un emploi. Nous savons tous que les temps sont durs, inutile de frapper sur les faibles.
Quant aux crottes de cheval, elles ne tombent pas au bon endroit. C'est dans la terre que cela doit retourner, afin de l'enrichir. Pourquoi ne pas s'en inspirer pour trouver d'autres façons de faire des sous au gouvernement. Les mines par exemple, pourrait être une source de revenue extraordinaire pour l'état au lieu de l'être pour des compagnies et au bout du compte que pour quelques individus. Les chose semblent si simples quand on les regardent de loin, de proche elles ont parfois une drôle d'odeur.
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